LYRIC

Dans les poulaillers d’acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D’la volaille qui fait l’opinion.
Qui disent
On peut pas être gentil tout le temps.
On peut pas aimer tous les gens.
Y a une sélection. C’est normal.
On lit pas tous le même journal,

Mais comprenez-moi, c’est une migraine,
Tous ces campeurs sous mes persiennes.
Mais comprenez-moi, c’est dur à voir.
Quels sont ces gens sur mon plongeoir?

Dans les poulaillers d’acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D’la volaille qui fait l’opinion.
Ils disent
On peut pas aimer tout Paris.
N’est-ce pas y a des endroits la nuit
Où les peaux qui vous font la peau
Sont plus bronzées qu’nos petits poulbots?

Mais comprenez-moi, la djellaba,
C’est pas c’qui faut sous nos climats.
Mais comprenez-moi, à Rochechouart,
Y a des taxis qu’ont peur du noir.

Dans les poulaillers d’acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D’la volaille qui fait l’opinion.
Que font ces jeunes, assis par terre,
Habillés comme des traîne-misère.
On dirait qu’ils n’aiment pas l’travail.
Ça nous prépare une belle pagaille.

Mais comprenez-moi, c’est inquiétant.
Nous vivons des temps décadents.
Mais comprenez-moi, le respect s’perd
Dans les usines de mon grand-père.

(Comprenez-moi)
C’est pas c’qui faut sous nos climats.
Mais comprenez-moi, à Rochechouart,
Y a des taxis qu’ont peur du noir.

Mais comprenez-moi c’est une migraine,
Tous ces campeurs sous mes persiennes.

Ne croyez pas que je sois borné
Le genre rétrograde avancé
Je compte parmi les gens que j’ aime bien
Un jeune avocat africain

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Rémi

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